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EVANGILE et ACTUALITE – Echo de la séance de mars 2021

Juin 02, 21
alain
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Echos de la séance de mars 2021 (cliquer sur un des titres suivants) :

Introduction : temps de pandémie

Au fil des contributions

Nomination d’un nouveau chapelain

Sep 06, 20
jerome
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Par décision de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, le père Antoine d’Eudeville, curé de la paroisse Notre-Dame des Champs est nommé chapelain de Saint-Bernard de Maine-Montparnasse à compter du 1er septembre 2020.

Cette nomination ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la chapelle. Le rapprochement avec la paroisse Notre-Dame des Champs, qui s’est illustrée ces dernières années par ses initiatives missionnaires, permettra d’insuffler un nouvel élan à Saint-Bernard, au service de tous ceux qui vivent et travaillent dans notre quartier.

Pour ma part, ma mission se termine au 31 août, après deux années chaotiques. Les fortes nuisances liées aux travaux de rénovation de la gare Montparnasse et les difficultés administratives ne m’auront pas permis d’obtenir la réouverture de la chapelle. Il vous faudra encore patienter un peu, le temps de réaliser les réaménagements souhaitables et nécessaires dans la chapelle.

Je quitte Saint-Bernard en gardant en mémoire de nombreux souvenirs de rencontres personnelles, partages enrichissants autour de l’Evangile ; avec le souvenir de la bénédiction du vitrail du Christ accueillant, inaugurant le nouvel accueil, ouvert sur le parvis de la gare. Je voudrais remercier ici tous les bénévoles qui se sont investis avec fidélité et générosité dans l’animation de ce lieu d’Eglise.

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde dans sa paix.

Père Jérôme Thuault, recteur

Hommage à Guy Lafon, chapelain de Saint-Bernard de 1994 à 1997

Sep 04, 20
alain
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Le père Guy Lafon est décédé le jeudi 16 avril 2020, à l’âge de 90 ans, en la 59e année de son sacerdoce

Il a été inhumé au cimetière de Clamart (92) dans l’intimité, après un temps de recueillement guidé par le père Marc Dumoulin, ce mardi 21 avril à 11h.

Né à Paris le 5 novembre 1930, universitaire (ENS Ulm 1952, agrégé de lettres classiques en 1955), il est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1961, par son maître au petit séminaire de Conflans (94) et ami, le futur cardinal Pierre Veuillot. Théologien, il a accompagné et formé des générations d’étudiants, d’abord comme professeur au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (92) de 1965 à 1968, puis comme professeur de théologie dogmatique à l’Institut catholique de Paris, entre 1968 et 1996. Il a aussi été l’aumônier de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (5e) de 1965 à 1979.

Après 1979, Guy Lafon a exercé différents ministères en paroisse : comme vicaire à Saint-Marcel (13e) de 1981 à 1988, comme chapelain à Saint-Bernard de Montparnasse (15e) de 1994 à 1997, où il a encouragé la communauté à « élargir l’espace de sa tente. » A nouveau à Saint-Marcel (13e) de 1998 à 2004, comme curé, et enfin comme vicaire à Saint-Jean-des-Deux-Moulins (13e) de 2004 à 2016.

De 1981 à 1996 il renoue avec l’enseignement, en classes préparatoires. Le père Guy Lafon entre à la maison Marie-Thérèse au printemps 2019.

Sa passion pour la Bible et l’annonce de la foi l’avait conduit à ouvrir une école de lecture, « la Table de l’Évangile ». De 1994 à 2013, ces ateliers de lecture reprenaient et rendaient accessibles au plus grand nombre les fruits de ses recherches et enseignements en matière de christologie, anthropologie théologale et sciences du langage. Il a publié de nombreux ouvrages, qui ont en commun d’explorer les conditions de possibilité de la foi dans la société contemporaine, en ouvrant à une relation sereine avec l’épistémologie et les exigences du temps présent. Son humanité simple et si généreuse, son intelligence des relations humaines et de la foi ont fait de lui un accompagnateur apprécié, un prédicateur hors pair, un auteur inspirant, et un ami précieux.

Hommage à Guy Lafon

 

De François WEISER

plusieurs messages et textes me sont parvenus aujourd’hui, qui s’adressent à vous toutes et tous.

Le texte prononcé par Marc lors de la mise en terre du corps de Guy

Chers Amis de Guy,

Le chemin d’Emmaüs, c’était le chemin du désespoir. On les imagine bien, ces deux hommes, traînant les pieds sur la route. Ils venaient de vivre un des pires jours de leur vie ! Ce Jésus en qui ils espéraient, il devait libérer Israël, ils avaient espéré qu’il mettrait dehors les Romains. Et voilà que l’espérance s’est effondrée. Le libérateur est mort. Déçus ! Il n’y a plus rien à attendre de Jésus ni de Jérusalem. Ils tournent le dos à la Ville Sainte et rentrent chez eux, en ressassant leur détresse. C’est alors qu’une présence les rejoint sur la route. Ils disent leur dépit à l’étranger. Ils se livrent et lui confient leur peine et leur tristesse. Ils lui racontent les événements que cet étranger feint d’ignorer. Ils sont tellement au fond du trou qu’ils ne comprennent pas ce que dit cet homme. Ils écoutent poliment, comme on écoute quelque chose qui ne nous concerne pas. Même ce qu’ont raconté les femmes n’a pas entamé leur désespoir. Ils les ont laissé dire, comme ils laissent dire celui qui leur explique les événements. Il n’y a plus rien à comprendre ni à espérer. Qui oserait dire que le départ d’un ami comme Guy ne nous laisse pas dans la même tristesse ? Mais, chers Amis, retournons à Emmaüs, à la porte de l’auberge, et faisons nôtre la prière des pèlerins : Reste avec nous ! Une prière difficile en des jours de tristesse, parce que ce sont des mots de confiance. Une prière de pauvre. On la fait dans la peine, mais n’est-ce pas la seule vraie prière, la prière du pauvre ? Comme l’aventure d’Emmaüs aurait été triste si elle s’était terminée à la porte de l’auberge! Pour les pèlerins comme pour nous, reste le signe de la présence et du partage, on vient de l’entendre, Ils le reconnurent. C’est toujours fragile, un signe, mais ça parle sans doute mieux que de beaux discours. Oui, il nous reste la présence mystérieuse de Celui qui vient nous rejoindre, nous ouvrir les Écritures et nous dire, lui le Ressuscité de Pâques, que nous ne sommes pas voués à croupir dans un tombeau, mais qu’il est avec nous, qu’il réconforte nos cœurs meurtris et nous rend l’espérance. Il nous reste la Présence réelle, comme on dit. Leurs yeux s’ouvrirent quand Il rompit le pain. Alors confions Guy à la présence du ressuscité, qu’il l’accueille dans sa paix et son amour.

Amen

Un message de fr. Alois de Taizé

Avec mes frères, nous avons été touchés de recevoir par plusieurs personnes la nouvelle du rappel à Dieu du Père Guy Lafon. Encore tout récemment, il avait dit à certains d’entre vous combien il était proche spirituellement de notre communauté. Nous avons certains de ses livres à Taizé et nous savons toute sa contribution, comme théologien et comme enseignant, à la mise en pratique des enseignements de Vatican II dans l’Église des dernières décennies. En sa mémoire, j’aimerais dire cette prière pascale : Jésus le Christ, tu as vaincu la mort et tu es mystérieusement présent auprès de chacun de nous. Tu nous préserves du découragement et tu nous emplis d’espérance. Ainsi, même avec une foi toute petite, nous oserons le dire par notre vie : « Le Christ est ressuscité ». Bien fraternellement, en communion
fr. Alois Communauté de Taizé Secrétariat F-71250 Taizé +33 3 85 50 30 30 (standard)

secretariat@taize.fr • www.taize.fr

La lettre d’hommage à Guy diffusée par André Fossion pour Lumen Vitae online, en Belgique et dans le monde francophone.

C’est aujourd’hui même qu’est célébrée, par ses proches, dans l’intimité, une Eucharistie autour de Guy Lafon, prêtre, et théologien, décédé le 16 avril dernier à l’âge de 89 ans à la suite d’une infection au Covid 19. Son corps sera déposé au cimetière de Clamart. Nous voudrions ici nous joindre profondément à l’hommage qui lui est rendu et à la prière d’action de grâce qui sera prononcée pour ce qu’il a été, pour sa personne si affable autant que pour son œuvre d’une exceptionnelle hauteur. Nous associons en particulier à cet hommage de nombreux enseignants du cours de religion en Belgique qui ont pu bénéficier, durant les années 70 et 80, de ses cours ou sessions de formation tant à l’Université Catholique de Louvain qu’à l’Université de Namur. Tout en restant engagé dans la pastorale paroissiale, Guy Lafon a enseigné la théologie dogmatique à l’Institut Catholique de Paris. Théologien nourri par la philosophie et les sciences humaines, il est auteur de nombreux ouvrages centrés sur la communication, l’alliance et l’entretien. Il s’est montré, également, comme en témoignent ses écrits, un admirable lecteur de textes évangéliques. Sous sa plume, des textes évangéliques, mille fois lus, prennent, de manière inattendue, une saveur renouvelée.

Voici quelques indications pratiques pour entrer dans son œuvre et la connaître davantage ;

-Guy Lafon, sa vie et sa bibliographie sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Lafon

-La théologie selon Guy Lafon. article de Mari Jose Osredkar, dans la Nouvelle Revue Théologique, 2007, n°3,

-La vérité au risque de la parole et de la foi – autour de l’œuvre de Guy Lafon. Entretien sur KTO.

-Guy Lafon, Penser le christianisme

-Guy Lafon. La table de l’Évangile. 300 lectures bibliques. CDRom. Editions de la Nouvelle Alliance.

-Chemins de liberté. Mélanges en l’honneur de Guy Lafon, Éditions de la Nouvelle Alliance, 2011.

Par ailleurs vous trouverez, sans login ni mot de passe, dans les « Nouveautés du mois » du site Lumen online (https://www.lumenonline.net/index.php) une lecture par Guy Lafon du récit évangélique de la rencontre de Jésus et des disciples d’Emmaüs, extraite de La Table de l’Evangile. Ce récit évangélique sera celui de la liturgie de dimanche prochain, 26 avril.

–           Un poème de Rilke auquel Michèle a pensé pour ce jour

Tous mes adieux sont faits.

Tant de départs m’ont lentement formé dès mon enfance.

Mais je reviens encore, je recommence, ce franc retour libère mon regard.

Ce qui me reste, c’est de le remplir, et ma joie toujours impénitente

d’avoir aimé des choses ressemblantes à ces absences qui nous font agir.

  • et un autre d’Yvon Le Men adressé par Christian

Il faut du silence aux mots pour ne pas rayer le chagrin

il faut du silence autour des morts pour entendre leur vie

DeThierry de Rochegonde :

En commençant à transcrire par écrit cet entretien du 13 février que j’avais enregistré, j’ai redécouvert ces vers de Péguy que Guy m’avait récité de mémoire alors que nous évoquions les relations Péguy/ Bergson (j’avais oublié ce beau moment!) :

« Ce qui depuis ce jour est devenu la mort
N’était qu’un naturel et tranquille départ.
Le bonheur écrasait l’homme de toute part.
Le jour de s’en aller était comme un beau port.
 »

Dimanche 24 juin – Saint Jean-Baptiste – Messe à la mémoire d’Odile Hornik

Juin 27, 18
alain
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Dimanche 24 juin 2018 – Saint jean-baptiste – Messe à la mémoire d’Odile Hornik

Odile,

Que de célébrations préparées ensemble … Chaque fois tu venais pleine d’idées et d’entrain.

Le beau, le vrai, des gestes signifiants, les mots de notre temps, pour dire Dieu aujourd’hui, tu y tenais très fort.

Cette célébration nous l’avons préparée sans toi mais ta présence, mystérieuse, nous accompagnait. D’ici-bas  nous nous adressons à toi et te disons merci pour tout ce que tu nous as transmis.

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

La mémoire de notre amie Odile Hornik

Le solstice d’été, le feu.

Nous sommes rassemblés pour célébrer tout ceci en cette dernière messe de la communauté Saint Bernard avant la trêve de l’été, en dehors de notre chapelle en travaux, accueillis ici par notre prêtre accompagnateur Pierre Géry et l’association APA. Nous les remercions.

Bienvenue donc à vous tous.  Tous invités à trouver un lien entre ce que nous commémorons ce matin :

Jean Baptiste, le précurseur qui annonce un monde nouveau. Odile, femme lumineuse dont les paroles témoignaient de sa foi exigeante de vérité. Le feu de la Saint Jean, la joie, la lumière.

Que cette eucharistie nous fortifie pour vivre les moments de creux qui nous attendent. Puissions-nous nous retrouver à l’automne dans un esprit constructif cher à Odile pour continuer à faire vivre notre communauté.

 TEXTE DE MÉDITATION

Où donc se cache l’évangile de notre temps ?

           L’évangile est une chasse au trésor dans l’actualité du           quotidien.

        Peut-être pourrions-nous nous débarrasser d’abord d’une idée fixe. Non, l’évangile ne se cache pas forcément dans l’événement religieux. Certes, il est là ; mais pas plus qu’au coin de la rue, dans une salle de spectacle, dans un livre qui nous touche, dans l’événement politique ou dans l’escalier de notre immeuble. Il est partout où est l’homme et donc partout où il se manifeste parce que c’est là que lui se manifeste.

        L’évangile n’apporte pas de réponses, il n’apporte que des interrogations.

        Non, l’évangile n’est pas un livre de référence ; il est le socle d’une cathédrale vivante à construire et pour ce faire nous n’avons que notre vie telle qu’elle est, différente pour chacun, animée, que nous en soyons conscients ou pas, par un Dieu qui n’est plus perceptible qu’en esprit et ne cesse de nous murmurer « veux-tu ? ». 

           L’évangile n’a de vie que la nôtre.

          L’évangile est une flamme dans nos nuits,

          il ne dissipe pas la nuit.

  O.H.

PRIÈRE PENITENTIELLE

-« Le Seigneur m’a appelé » (Is 49, 1)

Depuis notre baptême, nous sommes appelés à témoigner. Pardon, Seigneur, de ne pas en avoir l’audace, de reculer devant l’obstacle.

-« Je me suis fatigué pour rien » (Is 49, 4)

La tentation du découragement nous guette. Pardon, Seigneur d’y trop souvent succomber.

-«J’ai de la valeur aux yeux du Seigneur » (Is 49, 4)

Comment exploitons-nous cette valeur ? Seigneur, pardonne nos insuffisances.

 

HOMELIE

Chers amis,

Je ne vous cacherai pas que la grande figure de Jean Baptiste me fascine…

Au moment de sa naissance, l’entourage s’interrogeait : « que sera donc cet enfant ? »… et voici que l’’Evangile donne la réponse par cette promesse qui vaut pour tout baptisé. :

« la main du Seigneur est avec lui, »

 Il s’appellera « Jean » et non pas Zacharie comme son père. Dans la Bible, le nom exprime la vocation de la personne : Abram devient Abraham, c’est-à-dire « le père d’une multitude ». Jacob voit son nom changé en Israël, c’est-à-dire « fort avec Dieu » ; Simon s’appellera Pierre qui signifie le Roc. Jean signifie en hébreu « Dieu fait grâce ».La naissance de cet enfant annonce que Dieu s’apprête à faire grâce à son peuple. Jean allait inaugurer la grande histoire du salut :

LE MESSIE ALLAIT VENIR.

Oui, chers amis, je suis fasciné par la grande figure de Jean Baptiste parce qu’elle est pour nous aujourd’hui le prototype de tout témoin de l’Evangile. Rien, rien n’aurait été possible sans l’immense humilité de celui que Jésus désignera comme le plus grand de tous les prophètes. Jean dira à propos de Jésus : « il faut qu’Il grandisse et que moi je diminue ». Ces paroles fortes, l’Eglise les a magnifiquement symbolisées en situant la naissance de Jean au temps où le soleil a déjà atteint son point culminant et à partir duquel les jours commencent à décroitre, c’est-à-dire, au solstice d’été. La naissance de Jésus six mois après, sera située au solstice d’hiver, au moment où les jours vont commencer à croitre. « Il faut qu’Il grandisse et que moi je diminue ».

Jean n’était qu’une voix, une voix qui crie dans le désert…. Mais quelle voix ! Une voix forte, puissante, un tempérament de feu… le tempérament des prophètes… un prophète qui ne mâche pas ses mots et qui jusqu’au bout restera fidèle à sa vocation, à sa mission de porte-parole de Dieu.

Jean n’était qu’une voix, mais une voix qu’invitait à écouter la Parole d’un Autre… le Tout Autre. Les foules se pressaient pour l’écouter… fort de ce succès auprès des foules, Jean aurait pu prendre la grosse tête, être tenté de se prendre pour le Messie ou en tout cas de jouer le premier rôle. A la foule en délire qui lui demande qui il est, Jean déclare : «  au milieu de vous il est quelqu’un que vous ne connaissez pas. Moi je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale » et le lendemain, nous dit l’Evangile de Saint Jean, voyant venir Jésus, il déclare à la foule : « Voici l’Agneau de Dieu… » Jean n’était qu’un doigt, un doigt qui désignait un Autre, le Tout Autre.

Formidable leçon d’humilité, chers amis, non pas de cette forme d’humilité de pacotille, mièvre et sans saveur, infantilisante qui vous donne davantage envie de fui que de croire.

L’humilité selon Jean Baptiste est l’apanage des forts, la manifestation suprême de l’amour.

Jean n’a rien revendiqué pour lui-même. Il a su faire la vérité sur lui-même et en cela il reste et restera le plus grands des prophètes, un témoin formidable de celui qui est, qui était et qui vient.

Chers amis, si vous avez du mal à prier, dites simplement :

Jean Baptiste n’était qu’une voix qui invitait à écouter la parole de l’Autre,

Il n’était qu’un doigt qui désignait un Autre,

Il n’était que l’ami qui se réjouissait de la voix de l’Epoux.

Dans le désert de notre grande ville,

-Seigneur, je voudrais être cette voix,

Je voudrais être ce doigt,

Je voudrais être l’ami qui montre el chemin et qui s’efface alors

pour laisser toute la place.

Alors, oui, chers amis, « la main du Seigneur sera avec vous ».

Pierre Géry

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

 -Sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »  (Lc 1, 60)

Elisabeth s’oppose, avec une calme assurance, aux coutumes en indiquant le prénom de son fils, Jean, qui signifie « Dieu fait grâce », rapporte Luc.

Seigneur, souviens toi de toutes celles et ceux qui, de par le monde, ont le courage de ne pas suivre le conformisme sociétal ; aide-nous à les rejoindre. Puissions-nous être tous confortés.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

-Jean disait : « Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds » (Ac 13, 25)

Jean ne se laisse pas attribuer des qualités et une place qu’il reconnait ne pas être siens, rapportent les Actes des apôtres.

Seigneur, souviens toi de toutes celles et ceux qui vivent dans la vérité et la sincérité ; aide-nous à les rejoindre. Puissions-nous être tous confortés

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis, dit le psalmiste. (Ps 138, 14)

Seigneur, en ce jour de mémoire d’Odile, et aussi de Jean Rogues, de Maurice Bellet, de Raymond Godefroy , membres de notre communauté qui nous ont quittés cette année ; en ce dernier dimanche où nous nous rassemblons avant l’été bien qu’à l’extérieur de la chapelle Saint Bernard, nous te rendons grâce pour la vie que tu nous donnes.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

Pentecôte – Que souffle aujourd’hui en nous le vent de Dieu

Mai 18, 18
alain
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Dimanche 20 mai 2018 – Dimanche de Pentecôte

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Bienvenue à vous tous en ce dimanche de Pentecôte.

          Comme Saint Paul nous y invite, marchons sous la conduite de l’Esprit Saint.

          Que cette eucharistie nous rende disponibles à l’accueil de l’Esprit Saint dans nos vies, afin de devenir de vrais témoins de l’amour du Père.

Bonne fête de Pentecôte !

 TEXTE DE MÉDITATION

Laissons-nous porter par le souffle de Dieu, de la Genèse au livre des Actes, d’avant la création à la fondation de l’Eglise, du souffle qui se fait parole au souffle qui bouscule et fait témoigner.

 Que souffle aujourd’hui en nous le vent de Dieu.

 Qu’il nous emporte au-dehors, à la rencontre de nos contemporains, dans la confiance et l’accueil de notre prochain pour que chacun puisse entendre la Bonne Nouvelle dans sa langue maternelle.

 Que ce souffle de Dieu soit Parole qui fasse sens dans notre vie. Qu’il chuchote à nos oreilles la douceur qui fait être.

Odile Roman-Lombard, pasteure de l’Eglise Unie de France

 

PRIERE PENITENTIELLE

– Seigneur, quand nous sommes dans la détresse, nous avons tendance à oublier que nous pouvons compter sur les dons de l’Esprit.

Pardonne-nous de verouiller ainsi nos vies.

Kyrie eleison

-Seigneur, nous sommes ligotés par nos peurs,

Pardonne-nous de manquer de confiance envers nos frères et envers Toi.

Christe eleison

-Seigneur, notre egoïsme brise l’unité qui ferait notre force

Pardonne-nous cet orgueil qui sépare au lieu de rassembler.

Kyrie eleison

 

 

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

-« Viens, Esprit Saint en nos cœurs » Que ton souffle nous fasse aller de l’avant, qu’il nous rende audacieux et nous conduise vers la Vérité.

« Viens, dispensateur des dons » Que la communauté de Saint Bernard soit porteuse de joie et d’espérance dont nous avons tant besoin.

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

-« Ce qui est froid, réchauffe-le » Dans notre société frileuse, donne-nous Seigneur de nous laisser saisir par l’espérance.

« Purifie ce qui est souillé » Aux  personnes qui sont torturées par des remords, par la honte ou par la haine, donne, Seigneur, de se sentir purifiées.

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

 -« Éveille en nous un souffle de fraîcheur » Aux malades, à ceux qui attendent des greffes d’organes, ou de nouveaux traitements et à ceux qui les soignent, donne, Seigneur, l’espoir de la guérison.

« Ce qui est raide, assouplis-le ». A ceux qui sont attachés à des sécurités ou à un pouvoir empêchant la nouveauté pour l’annonce de l’évangile, donne, Seigneur, d’assouplir ces liens de servitude.

 R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

DIMANCHE 22 AVRIL – «Je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau»

Avr 22, 18
therese
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Dimanche 22 avril 2018 – 4ème Dimanche de Pâques

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Et Jésus nous dit :
Je suis le Bon Pasteur… Je connais mes brebis… Je donne ma vie pour mes brebis.

Je me donne, moi-même, pour mes brebis.
Le Christ donne sa vie et il la reçoit à nouveau du Père.
C’est une véritable respiration entre le Père et le Fils.
Je ne donne pas comme le monde donne, nous dit Jésus.
C’est sans marchandages, sans conditions et sans violence.
C’est Dieu qui se donne.

Et nous, les brebis que nous sommes ?
Jésus nous dit : Elles entendront ma voix,
il y aura un seul troupeau, un seul pasteur
.

Le Christ s’adresse à toute l’humanité et pas seulement aux catholiques ni aux soi-disant bons chrétiens, il s’adresse à toute l’humanité.

Le Christ s’adresse à tout homme.
Et chaque homme l’entend.
A son heure, chaque homme entend un fragment de la Résurrection.

 TEXTE DE MÉDITATION

Quand Jésus parle de lui en se désignant comme le bon pasteur, le vrai berger, il cherche à dire quelque chose d’essentiel à son sujet et à notre sujet également.

Un vrai berger n’hésite pas à donner sa vie pour ses brebis. Il est prêt à tout pour elles qui sont sa raison de vivre comme berger. Mais Jésus ajoute une chose : il donne sa vie « pour la recevoir à nouveau ». Le don de sa vie n’est donc pas une perte mais une attitude qui consiste à s’en dessaisir pour la recevoir nouvelle. Finalement, même pour Jésus, la vie est un don qui se reçoit et elle se reçoit quand on la donne.

Cet échange mystérieux entre la vie reçue et donnée, au point que les deux se confondent, est le mystère de la vocation de chacun. Donner la vie que nous avons reçue ouvre à une vie nouvelle. Essayez, même un peu !

Thierry Lamboley

PRIERE UNIVERSELLE

R/ Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi !

Jésus se présente comme le bon Pasteur. Nous te confions, Seigneur, les personnes qui évoquent pour nous la figure du bon pasteur. Aujourd’hui, nous te confions tout particulièrement, Odile Hornik, femme de convictions et d’amour qui a œuvré à la vie de cette chapelle avec grand dévouement.

R/ Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi !

Jésus insiste sur la différence entre le bon Pasteur et les mercenaires. Demandons-nous si nous sommes plutôt bon pasteur ou mercenaire envers les personnes qui nous sont confiées de par nos responsabilités familiales, professionnelles, ecclésiales.

 R/ Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi !

Jésus, le bon pasteur fait entendre sa voix aux brebis.
Bénis sois-tu pour ces hommes et ces femmes qui, comme Odile, nous font entendre ta voix. Débarrasse-nous, Seigneur, de ce qui nous envahit et nous assourdit, donne-nous d’entendre ta voix, dans la confiance, d’où qu’elle puise venir, même les lieux les plus inattendus.

R/ Entends nos prières, entends nos voix, entends nos prières monter vers toi !

 

Dimanche 26 novembre – Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait

Nov 26, 17
alain
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Fête du Christ Roi

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

Texte de réflexion

 Dans ce passage de l’évangile de Matthieu   nous avons  une définition intéressante de la justice, aux yeux de Dieu : quand nous parlons de justice, nous avons toujours envie de dessiner une balance ; or ce n’est pas du tout dans ces termes-là que Jésus en parle ! Pour lui, être juste, c’est-à-dire être accordé au projet de Dieu, c’est donner à pleines mains à qui est dans le besoin. D’autre part, il n’y a même pas besoin d’en être conscient : « Quand est-ce que nous t’avons vu ? Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? »…

 Nous qui nous demandons parfois si le salut est réservé à une élite, nous avons ici une réponse : visiblement, Jésus ne se préoccupe ici ni des titres ni de la religion de chacun : « Quand les nations seront rassemblées devant lui, il séparera les hommes les uns des autres… » Ce qui veut dire que des non-Chrétiens auront le Royaume en héritage et peuvent être appelés « les bénis de son Père » ! C’est parmi des hommes de toutes races, de toutes cultures, de toutes religions qu’il se vit déjà au jour le jour quelque chose du Royaume. Nous savons bien que nous n’avons pas le monopole de l’amour, mais il n’est pas mauvais de nous l’entendre dire !

D’après Marie-Noëlle Thabut,  L’Intelligence des Ecritures.

Mot d’accueil

Sentez-vous tous accueillis.

 Le « roi » que nous célébrons n’a pas grande chose de commun avec les puissants de ce monde. Il est le « bon berger » de toute l’humanité. Il est le petit, le pauvre, l’étranger à aimer. Le Dieu d’amour venu nous apprendre à aimer.

 En cette fin d’année liturgique remercions l’Eglise pour les textes que nous allons entendre. Laissons nos cœurs s’ouvrir à la tendresse de Dieu.

Prière universelle

R/ Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour !

Seigneur,

Alors que l’hiver vient, que la pauvreté, les conditions de travail, les peines physiques et morales sont encore plus dures,

 Avec confiance, nous remettons entre tes mains :

les hommes, les femmes, les enfants qui ne survivent que grâce aux « restos  du cœur » et les bénévoles qui les accompagnent.

R/ Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour !

Nous remettons entre tes mains :

les sans abris, dont le seul domicile est la rue.

 

 R/ Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour !

 Nous remettons entre tes mains :

– les marins pêcheurs ou ceux qui veillent sur notre sécurité, en particulier les marins argentins perdus en mer.

 R/ Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour !

 Nous remettons entre tes mains :

Ceux que la misère dérange et préfèrent fermer les yeux.

 R/ Seigneur, fais de nous des ouvriers de paix, Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour !

Regards croisés textes/images avec Michèle Faÿ. 5 octobre 2017 19h : la nativité de Marie

Sep 25, 17
alain
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La Nativité de la Vierge

selon certains évangiles apocryphes, la Légende dorée (chapitre 127) et

Pietro Lorenzetti (v. 1342, Musée de l’Oeuvre du Dôme, Sienne)

 

 

 

Protévangile de Jacques (§ 5, 2)

Environ 6 mois s’accomplirent pour elle et, le 7ème mois, Anne enfanta. Elle dit à la sage-femme : « Qu’ai-je enfanté ? ». Et la sage-femme dit : « Une fille ». Et Anne dit : « Mon âme a été exaltée en ce jour ». Et elle la coucha. Et, quand les jours furent accomplis, Anne se lava de son impureté, donna le sein à l’enfant et l’appela du nom de Marie.

 

Evangile du Pseudo-Matthieu, également connu sous le nom de Nativité de Marie (§ 3, 8 à 4, 1)

3, 8, lors de l’apparition de l’ange à Joachim : « Ta femme, Anne, enfantera pour toi une fille et tu lui donneras le nom de Marie. Et elle sera consacrée au Seigneur dès son enfance comme vous l’avez promis et elle sera remplie du saint Esprit dès le sein de sa mère. (9) Elle ne mangera ni ne boira rien d’impur et elle ne vivra pas parmi le peuple, au dehors, mais dans le temple du Seigneur pour qu’on ne puisse dire ni même soupçonner rien de méchant à son sujet. (10) Et, avec le progrès de l’âge, de même qu’elle naîtra de façon miraculeuse d’une femme stérile, de même, vierge, elle engendrera de façon incomparable le fils du Très-Haut, qui sera appelé Jésus : son nom indique qu’il sera le sauveur de toutes les nations. (11) Et voici le signe que je t’annonce : quand tu arriveras à la porte Dorée de Jérusalem, tu rencontreras ta femme, Anne, qui, pour l’instant, pleure d’inquiétude à cause du retard de ton retour ; elle se réjouira alors à ta vue ». Sur ces mots, l’ange le quitta. 4, (1) Après cela, les neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l’appela Marie. Quand elle l’eut sevrée au bout de trois ans, Joachim et Anne allèrent ensemble au temple du Seigneur. Offrant les victimes au Seigneur, ils confièrent leur fillette, Marie, à la communauté des vierges qui, jour et nuit, persévéraient dans la louange de Dieu.

 

Livre de la Nativité de Marie, titre analogue mais version épurée du précédent (§ 4, 5 et 6, 1)

4 (1), après les apparitions de l’ange à Joachim : Ensuite, il apparut également à sa femme, Anne, en disant : « Ne crains pas, Anne, ne pense pas que c’est un fantôme que tu vois. Je suis en effet cet ange qui a présenté vos prières et vos aumônes devant le Seigneur. (2) Et maintenant, je suis envoyé vers vous pour vous annoncer qu’il vous naîtra une fille, du nom de Marie, qui sera bénie par-dessus toutes les femmes. Pleine de la grâce du Seigneur dès sa naissance, elle passera les trois années de son allaitement dans la maison paternelle. (3) Ensuite, consacrée au service du Seigneur, elle ne quittera pas le temple jusqu’à l’âge de raison…. (4) Lève-toi donc et monte à Jérusalem et, quand tu arriveras à la porte qu’on appelle Dorée (…), tu rencontreras là, et ce sera le signe, ton mari pour le salut duquel tu t’inquiètes. Lorsque tout cela sera passé ainsi, sache que ce que je t’annonce va se réaliser indubitablement ». 5 (1) Ainsi, selon la prescription de l’ange, ils partirent tous les deux du lieu où ils se trouvaient et montèrent à Jérusalem. Lorsqu’ils arrivèrent au lieu désigné par la prophétie angélique, ils allèrent à la rencontre de l’autre. (2) Heureux de se revoir et rassurés par la certitude de l’enfant promise, ils rendirent grâce au Seigneur, qui élève les humbles. (3) Ensuite, après avoir adoré le Seigneur, ils retournèrent à la maison et attendirent la promesse divine avec certitude et allégresse. Aussi Anne conçut-elle et enfanta-t-elle une fille et, selon l’ordre angélique, les parents lui donnèrent le nom de Marie. 6 (1) Et quand un cycle de trois ans se fut écoulé et que le temps de l’allaitement fut terminé, ils amenèrent la Vierge avec des offrandes au temple du Seigneur.

Montre-moi comment garder ta loi, que je l’observe de tout cœur – Dimanche 12 février 2017

Fév 10, 17
alain2
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« Montre-moi comment garder ta loi,  que je l’observe de tout cœur » Ps 118

L’essentiel à transmettre pour le Jésus de Matthieu, c’est que la fidélité à la Loi n’est pas une affaire d’obéissance passive et formelle. Elle consiste pour chacun à inventer une manière personnelle de la vivre et de lui donner corps. Ainsi, par rapport aux six prescriptions de la Loi juive qui sont évoquées par Jésus, c’est à chacun de découvrir la façon de se les approprier personnellement, en son âme et conscience, dans le contexte de son existence. Son propre choix n’est pas forcément celui du voisin et, loin d’être un chemin de facilité, c’est plutôt une voie étroite où l’on est radicalement seul avec soi-même.

Quel que soit ce qu’à pu dire précisément Jésus à ce sujet  ces perspectives sont dans la  droite ligne de ce qu’il a enseigné et de ce sur quoi il a misé sa vie. La grandeur d’un être humain (d’un fils de Dieu), a-t-il sans cesse déclaré en paroles et en actes, c’est d’être fidèle à ses risques et périls, à ce que sa conscience lui dicte au plus intime, sans quoi il se renierait lui-même.

C’est ce qu’à sa manière, Marcel Légaut n’a cessé de répéter et de mettre en pratique autant qu’il a pu. Tout le chapitre 3 de son livre « Devenir soi » sur l’appropriation de la Loi et de la doctrine est come un écho moderne et saisissant des paroles de feu du Jésus de Matthieu dénonçant le formalisme et appelant chacun à inventer une façon personnelle de traduire la Loi générale dans sa pratique, quitte dans certains cas à la transgresser.

Jacques Musset  dans S’approprier l’évangile selon Saint Matthieu.