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Dimanche 13 novembre 2022 – Un élan vers la vie.

Nov 14, 22
alain
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Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

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Vous, je ne sais pas mais moi, les textes de fin d’année, m’ont toujours paru hermétiques. Mais cette fois, avec le texte de Luc, avec des guerres, des cataclysmes, des trahisons, des famines, des fake news, l’écroulement de ce qui paraissait le plus solide,
j’ai cru entendre les info.

Depuis plus de 75 ans, nous Européens, étions comme habitués, à la paix, à l’abondance, aux avancées sociales. On a parlé d’insouciance et même pire, vis-à-vis du reste du monde. Et ce bateau de 232 hommes femmes et enfants, qu’on nomme migrants, qu’aucun Etat ne voulait laisser accoster, après 22 jours en mer.
Aujourd’hui, comme le temple de Jérusalem, notre monde s’écroule.
Et dans le groupe qui a préparé cette célébration, ça a discuté longtemps !
Que nous dit Luc ? C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.

Autrement dit, ne nous laissons pas effrayer.
Revenir en arrière, c’est la mort.
Se replier sur nous-mêmes, c’est être déjà vaincus. Monseigneur Saliège, 1942.
De même que la Passion et la Croix n’ont pas été la fin de l’histoire de Jésus,
la violence actuelle n’est pas la fin de l’histoire.
Il y a un après. Il faut avancer.

Mais pour avancer, il faut un élan.
Et, dans notre monde si troublé, il nous a semblé que, l’humanité n’y arrivera pas seule.
Dans certaine tradition d’orient, l’élan c’est Shiva. L’élan, c’est Dieu, lui-même.
L’élan vital que Dieu dépose en chacun de nous s’appelle la foi, la confiance.
L’espérance est un autre nom de la foi.

N’ayons pas peur d’avancer ensemble.
N’ayons pas peur de construire ensemble le monde nouveau où chacun prend sa part.
N’ayons pas peur d’habiter ensemble la maison commune où chacun est accueilli.

Comme d’habitude, vous aurez la parole, après la deuxième lecture.
Nous voudrions entendre les témoignages que vous voudrez bien partager,
sur des signes d’espérance qui se voient déjà pour qui sait lever les yeux et regarder.

Et le petit papier de couleur ?
C’est pour écrire dessus, bien sûr. Faites circuler les stylos.
Ecrivez UN mot, un seul mot, le mot d’espoir, l’élan, qu’il vous aura été donné d’entendre.
Vous aurez le temps d’y réfléchir et de l’écrire, après la prise de parole.

A l’offertoire, ces mots seront rassemblés dans une corbeille et portés à l’autel.
Au moment de déposer le petit papier, vous pourrez offrir ce mot à l’assemblée en l’annonçant clairement, même s’il a déjà été dit par quelqu’un d’autre.
Ces mots entremêlés, auront tissé comme une toile
Et la toile que nous aurons tissée ensemble, portée à l’autel, sera le signe de notre espérance.

Prière eucharistique, Espérance

Seigneur Dieu, notre Père tout-aimant,
Tu as mis au service de l’humanité ta puissance étonnante.
Etonnante puisque c’est grâce à elle que tu peux te faire petit.
Tu es petit parce que tu es grand.
Tu es grand pour pouvoir être petit.

Te voici donc tout proche de nous,
compatissant vis-à-vis de tous.
C’est là ta gloire : celle d’un amour inconditionnel.
Et ta gloire se manifestera pleinement
      quand nous nous aimerons pleinement les uns les autres,
      lorsque nous laisserons tomber en nous l’énergie du don désintéressé,
      par-delà tout pourquoi et par-delà tout parce que.
C’est, animés par elle que nous te chantons :

CHANT : Béni sois-tu ô Père saint, Dieu des vivants.

Ton Souffle saint nous pénètre de ton élan de donation
      dans le quotidien de nos vies.
Et nous regardons vers ton Fils,
      ce paroxysme du don de soi jusqu’au dernier soupir.
Oui, nous te prions par Jésus,
      cet homme inoubliable qui a tout accompli :
Notre vie et notre mort,
Et qui s’est donné cœur et âme à notre monde.
Il est pour nous présence de ta miséricorde et de ta fidélité.
Il nous conduit à croire que notre prière n’est pas vaine.

Désignation du pain et du vin.
Paroles de la Cène

CHANT : Louange à toi le serviteur, Jésus Seigneur.

Nos paroles et nos gestes de ce matin , Seigneur,
      cherchent à dire notre foi, notre confiance en Toi, notre espérance.
Nous faisons, en effet mémoire de la Vie, de la Passion, de la Mort
      et de la Résurrection de ton Fils.
Et nous nous sentons raffermis
Nous t’en rendons grâce.
Et, nous te supplions, envoie sur notre assemblée l’Esprit de plus grande vie.

CHANT : Esprit de Dieu, souffle de Vie, rassemble-nous.

Que l’Esprit-saint nous illumine.
Qu’il nous rende plus forts, plus stables, plus solides.
Que son Souffle soulève notre monde
      et le porte plus loin et plus haut.
Qu’il accomplisse son œuvre d’évoluteur.
Qu’il nous donne l’audace de voir dans les difficultés
      un appel insistant à un sursaut d’existence.
Qu’il soit avec nous.
Et plus particulièrement avec ceux qui souffrent,
Avec ceux et celles qui sont emprisonnés pour la justice,
Avec ceux et celles qui sont affrontés au mépris, à la guerre, à la peur, à la maladie.
Nous nous sentons en communion avec eux tous,
      dans notre geste du pain partagé.

CHANT : Par Jésus-Christ nous te chantons, Ô Père saint.

Méditation

Au plus secret de notre être
se dissimule probablement l’essentiel :
une pure attente,
un espace vierge, disponible,
apte à accueillir la proposition inopinée
qui bouleversera notre vie.

Elle sera le fruit de la patience
et se présentera à son heure.

Elle viendra rassasier l’insu de notre espérance.
Et alors, nous nous écrierons tout simplement : « C’est ça ! ».

Elle révèlera, simultanément,
la puissance tapie dans notre attente,
la voie que nous cherchions
et la possibilité de la suivre.

La fin des temps est-elle
au bout du temps ou dans la profondeur du temps ?
Aujourd’hui ou demain ?
En-avant ou au-dedans ?

Yvon Lemince