G. Marin
Aumôniers ou chapelains
2013-….. _ Jérôme Thuault , avec Pierre Géry à partir de 2014 pour l’accompagnement de la communauté St Bernard
2006-2013 _ Michel Cerles
2001-2006 _ Louis Valentin
1998-2000 _ Antoine Delzant (+ 2013)
1994-1998 _ Guy Lafont
1988-1994 _ Jacques Legoédec (+ 2007)
1980-1988 _ Jean Rogues (+2018)
1977-1980 _ Marie-Jean Mossant (+1994)
1977-1977 _ Pierre Talec (+2016)
1969-1977 _ Bernard Feillet (+2019)
Coordinateurs (du plus récent au plus ancien)
Lien sur le texte »Pour une évolution du langage de la foi » :
Message de Mgr Aupetit aux fidèles du diocèse de Paris
À propos de la « Lettre du pape François au Peuple de Dieu » du 20 août 2018
Paris, dimanche 9 septembre 2018
Chers frères et sœurs,
La fin de l’été a été marquée par la révélation d’une enquête de grande ampleur autour d’abus sexuels divers qui ont blessé profondément des personnes et qui ont fragilisé la confiance des fidèles envers l’Église.
Le pape François a choisi de s’adresser à tous dans une « Lettre au Peuple de Dieu ». Elle marque une étape supplémentaire dans un combat engagé résolument depuis le pontificat de Benoît XVI. J’ai demandé à tous les curés de Paris de bien vouloir vous transmettre ce message.
Comment allons-nous répondre à cet appel ?
« L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire » (Pape François, Lettre au Peuple de Dieu, 2). J’appelle chaque fidèle du diocèse, laïcs, prêtres, diacres et consacrés, à prendre le temps de lire attentivement cette lettre.
« Il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables » (Lettre au Peuple de Dieu, introduction). Je voudrais vous redire combien le diocèse de Paris est pleinement engagé dans ce processus depuis des années, avec un dispositif renforcé pour l’écoute des personnes blessées, l’accompagnement, la pleine collaboration avec les autorités civiles et la prévention. À la suite du pape François, j’appelle chacun à ne jamais choisir un silence complice avec le mal, en gardant toujours le sens de la responsabilité : « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu » (Matthieu 10, 26).
« Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme. » (2, §4)
Voyons dans ces paroles du pape un appel à une conversion profonde pour en finir avec une « culture de l’abus » qui concerne aussi bien les abus sexuels, de pouvoir et de conscience. Au mois de juin, lors de la messe d’ordination des nouveaux prêtres, je rappelais combien « ce qui nous est remis, c’est l’autorité qui consiste à faire grandir, en les respectant, ceux vers qui nous sommes envoyés » (Homélie du 24 juin 2018). Le prêtre est au service de la vie des baptisés. Pasteurs et laïcs, en nous soutenant les uns les autres dans nos missions propres, puissions-nous porter au monde la vie du Christ, pauvre, chaste et obéissant.
Je demande aux conseils pastoraux et à tous les responsables de communautés, à partir de ce qui a déjà été mis en œuvre dans le diocèse, de travailler aux moyens concrets d’éviter de tels scandales. En portant ensemble la souffrance des victimes, dans l’espérance invincible que Dieu nous donne, je vous bénis en cette rentrée et me confie à votre prière.
+ Michel Aupetit
Archevêque de Paris
Dans son éditorial du 26 août, le père Jean-Loup Lacroix, curé-doyen de Saint-Sulpice (6e) exprime sa souffrance face au scandale de la pédophilie qui secoue l’Eglise et commente brièvement la lettre que le Pape François a adressée au peuple de Dieu, en date du 20 août. Nous reproduisons ici son propos.
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La belle fête de ce 15 août s’est transformée pour nous en jour de deuil. Une enquête publiée ce jour-là, montre le nombre effrayant des enfants qui furent les victimes de prêtres dans un état américain depuis 70 ans. Elle montre aussi comment leurs souffrances furent mésestimées et les crimes commis systématiquement dissimulés.
Je veux dire ma honte. Les prêtres criminels sont mes frères. Ceux qui n’ont pas pris les mesures appropriées sont des pasteurs de l’Église, comme je le suis à mon niveau.
Il m’arrive souvent de faire mon propre examen de conscience. J’ai été supérieur d’un grand séminaire. Ai-je toujours fait tout ce qu’il fallait ? Dans les affaires les plus lamentables que j’ai eu à connaître aucun enfant n’était en cause. Si cela avait été le cas, qu’aurais-je fait ?
Nos évêques sont accusés pour leurs négligences, et aussi pour leurs erreurs de jugement. Je sais par expérience personnelle qu’on peut ne pas avoir été négligent et se tromper quand même. La confiance que l’on fait à quelqu’un n’est pas toujours récompensée.
Le Pape a pris la parole. Il nous dit que la crise des abus des prêtres est une épreuve pour toute l’Église. C’est le Peuple de Dieu tout entier qui doit se mobiliser pour affronter la crise où nous sommes. Son diagnostic est plus précis. Pour lui, une partie importante du problème, c’est le cléricalisme.
Je suis persuadé que ce diagnostic est juste. C’est là où les pasteurs de l’Église s’attribuent des droits et immunités qu’ils n’ont pas à avoir que des hommes pervers peuvent trouver place dans le clergé. Surtout, une Église corrompue par le cléricalisme est une Église qui ne regarde pas dans la bonne direction. Elle se complaît en elle-même au lieu de se tourner vers les « petits ». Pourquoi est-on resté si indifférent au sort des victimes ? Le Pape résume ainsi sa réponse : « Nous avons négligé et abandonné les petits. »
Le Pape demande que l’Église tout entière se mette en prière et qu’on aille jusqu’à jeûner. Là aussi, il a raison.
Père Jean-Loup Lacroix
Curé-doyen de la paroisse Saint-Sulpice
Après avoir identifié des critères de sainteté dans l’Ecriture (l’Evangile des Béatitudes (Mt 5), d’une part, et la parabole du Jugement dernier (Mt 25) d’autre part), le pape François donne des orientations précises pour vivre la sainteté aujourd’hui. Il n’a pas la prétention de nous transmettre un cadre très détaillé, mais plutôt « quelques caractéristiques » nous permettant de vivre à la manière du Christ dans le monde contemporain.
Le contexte dans lequel nous vivons est marqué par « l’anxiété nerveuse et violente qui nous disperse et nous affaiblit ; la négativité et la tristesse ; l’acédie commode, consumériste et égoïste ; l’individualisme et de nombreuses formes de fausses spiritualité sans rencontre avec Dieu. » (GE n°111) Fort de ce constat, le pape François nous confie 5 recommandations pour répondre avec sainteté aux défis de notre temps :
se procurer l’exhortation apostolique (3,50 €)
Chaque commentaire des béatitudes se termine par cette conclusion: « c’est ça la sainteté! »
texte intégral sur le site vatican.va