Category Archives: Spiritualité

Noël : Jésus abandonné

Déc 08, 18
jerome
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« Vous le reconnaîtrez à ce signe : un nouveau né emmailloté, couché dans une mangeoire ! »

Ce signe pour les bergers… pour Nous encore, ici, le même, parce que Jésus, en son humanité, nous dit quelque chose de définitif. Les années ont pu passer. La vie publique est arrivée, et finalement cet autre emmaillotement dans son linceul, et cette autre couche dans le froid du sépulcre… à y regarder de près, le signe reste le même.

La merveille de Dieu pour nous, la merveille de l’homme pour Dieu, c’est ce petit enfant emmailloté, couché, lié, livré, abandonné !

[…] Et voilà précisément que sur ce berceau d’un nouveau-né, tout abandonné, est proclamée la Bonne Nouvelle de la paix pour les hommes que Dieu aime, les hommes de sa bienveillance, de son bon vouloir ! Paix aux hommes qui s’abandonnent à l’amour de Dieu à la façon de Celui-là, « le Fils de complaisance ».

Cela veut dire :

que l’humanité a désormais un visage pour Dieu, celui de ce tout petit enfant, si dépendant en tout, et librement offert pour le demeurer – stade spirituel qui ne saurait être dépassé ; celui où l’Esprit peut nous murmurer sans aucune retenue : Abba ! Père ! […]

que Dieu prend aussi un autre visage pour l’homme : non plus le Tout-Puissant qui s’impose de haut, de loin, mais ce Dieu qui s’abandonne, faible, dépendant, livré au bon vouloir d’une mère, d’une famille, et aussi aux caprices d’un peuple. En Dieu, le Fils n’est que cela entre les mains du Père. Et c’est cela qu’il vient vivre entre nos mains… pour que nous entrions en correspondance de cœur avec Dieu par la petite voie de Noël, celle de l’abandon amoureux au quotidien de l’Éternel… une petite voie pour nous, ici, maintenant !

Bienheureux Christian de Chergé,
extraits de l’homélie pour la messe de minuit, le 24 décembre 1994

L’Avent : savoir attendre

Déc 02, 18
jerome
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Méditation de frère Aloïs, prieur de Taizé

Et si le temps de l’Avent venait renouveler l’espérance en nous ? Non pas un optimisme facile qui ferme les yeux sur la réalité, mais cette espérance forte qui jette l’ancre en Dieu et qui permet de vivre pleinement dans l’aujourd’hui.

L’année chrétienne commence par l’Avent, le temps de l’attente. Pourquoi ? Pour nous révéler à nous-mêmes l’aspiration qui nous habite et pour la creuser : le désir d’un absolu, vers lequel chacun tend de tout son être, corps, âme, intelligence, la soif d’amour qui brûle en chacun, du nourrisson jusqu’à la personne âgée, et que même l’intimité humaine la plus grande ne peut pas entièrement apaiser.

Cette attente, nous la ressentons souvent comme un manque ou un vide difficile à assumer. Mais loin d’être une anomalie, elle fait partie de notre personne. Elle est un don, elle nous conduit à nous ouvrir nous-mêmes, elle oriente toute notre personne vers Dieu.

Osons croire que le vide peut être habité par Dieu et que déjà nous pouvons vivre l’attente avec joie. Saint Augustin nous y aide quand il écrit : « Toute la vie du chrétien est un saint désir. Dieu, en faisant attendre, étend le désir ; en faisant désirer, il étend l’âme ; en étendant l’âme, il la rend capable de recevoir… Si tu désires voir Dieu, tu as déjà la foi. »

Frère Roger aimait cette pensée d’Augustin et c’est dans cet esprit qu’il priait : « Dieu qui nous aimes, quand nous avons le désir d’accueillir ton amour, ce simple désir est déjà le commencement d’une foi toute humble. Peu à peu au tréfonds de notre âme s’allume une flamme. Elle peut être toute fragile mais elle brûle toujours. »

La Bible met en valeur le long cheminement du peuple d’Israël et montre comment Dieu a lentement préparé la venue du Christ. Ce qui est passionnant dans la Bible, c’est qu’elle raconte toute l’histoire de l’amour entre Dieu et l’humanité. Cela commence par la fraîcheur d’un premier amour, puis viennent les limites et même les infidélités. Mais Dieu ne se fatigue pas d’aimer, il cherche toujours son peuple. En fait, la Bible est l’histoire de la fidélité de Dieu. « Une femme oublie-t-elle son petit enfant ? Même s’il y en avait une qui oubliait, moi je ne t’oublierai pas. » (Is 49.15)

Lire cette longue histoire peut éveiller en nous le sens des lentes maturations. Parfois nous voudrions tout, tout de suite, sans voir la valeur du temps du mûrissement ! Mais les psaumes nous ouvrent une autre perspective : « Mes temps sont dans ta main, Seigneur. » (Ps. 31.16)

Savoir attendre … Etre là, simplement, gratuitement. Se mettre à genoux pour reconnaître, même avec le corps, que Dieu agit tout autrement que nous l’imaginions. Ouvrir les mains, en signe d’accueil. La réponse de Dieu nous surprendra toujours. En nous préparant à Noël, l’Avent nous prépare à l’accueillir.

Même si nous n’arrivons pas toujours à exprimer notre désir intérieur par des paroles, faire silence est déjà l’expression d’une ouverture à Dieu. Pendant cette période de l’Avent, nous nous rappelons que Dieu lui-même est venu, à Bethléem, dans un grand silence.

Le vitrail de l’Annonciation, qui se trouve dans l’église de Taizé, fait voir la Vierge Marie toute recueillie et disponible, elle se tient en silence dans l’attente que se réalise la promesse de l’ange de Dieu.

Comme la longue histoire qui a précédé le Christ a été le prélude à sa venue sur la terre, de même l’Avent permet pour nous chaque année une ouverture progressive à la présence du Christ en nous. Jésus discerne notre attente comme il a discerné un jour celle de Zachée. Et comme à lui, il nous dit : « Il me faut aujourd’hui demeurer chez toi. » (Luc 19.5)

Laissons naître en nous la joie de Zachée. Alors nos cœurs comme le sien s’ouvriront aux autres. Lui décide de donner la moitié de ses biens aux pauvres. Nous, aujourd’hui, nous savons qu’une grande part de l’humanité a soif d’un minimum de bien-être matériel, de justice, de paix. Pendant le temps de l’Avent, y a-t-il des solidarités que nous pouvons assumer dans notre vie ?

Les textes qui sont lus dans la liturgie pendant l’Avent expriment comme un rêve de paix universelle : « grande paix jusqu’à la fin des lunes » (Ps 72,7), « une paix sans fin » (Is 9,6), une terre où « le loup habite avec l’agneau » et où il n’y a plus de violence (Is 11,1-9).

Ce sont des textes poétiques mais ils réveillent en nous une ardeur. Et nous voyons que « la paix sur la terre » peut germer dans des réconciliations qui s’accomplissent, dans la confiance que les uns retrouvent avec les autres. La confiance est comme un petit grain de moutarde qui va croître et, peu à peu, devenir le grand arbre du règne de Dieu où s’étend une « paix sans fin ». La confiance sur la terre est un humble début de la paix.

Les samedis de St Bernard 2018-2019 – Parcours ÉVANGILE et ACTUALITÉ

Nov 03, 18
alain
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Si pour vous l’Évangile n’est pas une histoire du passé,

si vous sentez son lien avec le présent, avec votre quotidien, mais aussi avec l’actualité du monde.

Rejoignez le parcours Évangile et actualité

ponctué par 5 rencontres les samedis matins de 9h à 13h30 les

10 novembre 2018, 15 décembre 2018, 26 janvier 2019, 23 mars 2019 et 25 mai 2019

Lieu de rencontre :

Aumônerie catholique japonaise

4 bd Edgar Quinet 75 014 Paris

Un parcours Évangile et actualité ?

Il s’agit, au long de l’année, de lire un évangile dans sa totalité (aucun prérequis nécessaire) et de découvrir, dans notre actualité, dans la vie, cette parole même. Il s’agit donc de faire se rejoindre l’actualité et l’Évangile : l’actualité est celle de la vie, l’évangile, une page de vie.

Parcours divisé en cinq étapes, chacune s’achevant par une rencontre un samedi matin, au cours de laquelle sont partagées, entre autres, les découvertes de chacun : un verset de la partie d’évangile associée à l’étape, verset éclairé, incarné dans un fait d’actualité.

Pour cette lecture, chacun est invité à respecter une « clé » de lecture, ce qui évite la dispersion et amène à approfondir davantage la découverte de l’évangile.

L’expérience – ce sera le 16e parcours proposé – nous conduit à affirmer que la richesse de la démarche est immense, mais qu’elle demande le respect d’une certaine ascèse de méthode (un seul verset, la clé) et celui des consignes matérielles pour les rencontres (voir au verso).

Notre programme 2018-2019

Le support : évangile de Marc
La clé de lecture : Ecouter
Les rendez-vous : au 4 Boulevard Edgar Quinet,
de 9 h à 13 h 30, les samedis
10 novembre 2018 (chapitres 1 à 3)
15 décembre 2018 (chapitres 4 à 6)
26 janvier 2019 (chapitres 7 à 10)
23 mars 2019 (chapitres 11 à 13)
25 mai 2019 (chapitres 14 à 16).

POUR UNE TOUSSAINT SANS LIMITES

Oct 30, 18
jerome
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Méditation d’Olivier Clément

parue dans Le Christ est ressuscité. Propos sur les fêtes chrétiennes, Desclée de Brouwer, 2000

« Les choses saintes sont aux saints », dit la liturgie byzantine avant la communion. Et le chœur répond « Un seul est saint, Jésus Christ… » Un seul est saint : mais tous ceux que l’eucharistie intègre au corps du Christ participent à cette sainteté. Tout être humain, créé à l’image de Dieu, participe à cette sainteté. Un arbre, une pierre, autant de paroles du Verbe, y participent à leur manière. L’Église déborde ses limites canoniques pour préserver et approfondir à l’infini cette sainteté, celle de l’existence universelle que porte et pénètre l’Esprit.

Dans le christianisme primitif, toute communauté était nommée « église des saints », une communion (caritas, agapè) de sauvés-sauveurs appelés à prier, témoigner, servir pour que se manifeste, en tout être et en toute chose, la Résurrection. Car la sainteté, c’est la vie enfin libérée de la mort.

Peu à peu, on s’est rendu compte que certains étaient de meilleurs témoins. Les martyrs d’abord, et il y en eut tant au IIIsiècle et au début du IVe que l’Église syrienne (qui fut longtemps le moteur et le modèle du monde chrétien) institua une fête de tous les martyrs. Plus tard, à Rome, le Panthéon, temple de tous les dieux, le devint de tous ces témoins : rigoureuse coupole où s’exprime la vieille pietas romaine avec, à son sommet, une ouverture par où l’on voit l’azur, parfois un oiseau… En Orient, vers la même époque, on consacra à tous les saints, fort logiquement, le dimanche qui suit la Pentecôte. En Occident, après bien des variantes locales, la fête fut fixée, en 835, au 1er novembre. Or, ce moment était déjà chez les Celtes fête de tous les morts. Ce crépuscule de l’année convenait, pensaient-ils, à la célébration de ces voyageurs d’inter-mondes. Le coup de génie de l’Occident chrétien, c’est d’avoir placé la Toussaint avant ce « jour des morts », d’avoir mis en avant des morts, et les entraînant dans leur sillage, les saints, ceux qui savent qu’il n’y a plus de mort dans le Ressuscité. Car il s’interpose à jamais entre le néant et nous, il entraîne les morts dans l’immense fleuve de vie de la communion des saints.

Aujourd’hui, dans la société sécularisée, où l’on voit peu mourir, où l’on ne connaît quelques figures de sainteté que déformées par les médias, ou bien cette fête, chez les jeunes surtout, est oubliée, ou bien le jour des morts absorbe et gomme la Toussaint. On se rend encore dans les cimetières, on nettoie les tombes, on dépose sur elles des chrysanthèmes. La plupart ne prient pas, ils ne savent plus ; cependant il y a un silence, un recueillement où se brouille la

limite entre la mort et la vie, comme chez les Celtes d’autrefois. Nous qui tentons d’être chrétiens, nous devrions rendre tout son sens à la Toussaint, pour qu’elle embrasse, pour qu’elle embrase le jour des morts. Jésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 25) : vers lui les saints ouvrent la voie, eux qui, le sachant ou non, se sont ici-bas identifiés au seul Vivant. Le sachant, comme saint Paul qui disait : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 12). Ou ne le sachant pas, comme tous ceux qui ont donné au plus petit nourriture, vêtement, maison, amitié, et par là les ont donnés au Christ (Mt 25, 37-40).

Il y a beaucoup plus de saints que nous n’imaginons. Certains, certes, sont reconnus, on sait et c’est pourquoi on se confie à leurs prières – qu’ils font en quelque sorte circuler l’amour dans le Corps du Christ et, sans doute, dans le monde entier devenu secrètement eucharistie. Mais il nous arrive aussi, lorsque nous prions pour un homme ou une femme qui vient de nous quitter, de lui demander de prier pour nous. La sainteté est aussi dans la communion, il faut donner la main, disait Péguy, c’est la vision englobante de l’Église ancienne, « Église des saints », qui revient. Oui, la sainteté, authentifiée, d’un individu extraordinaire, sur la tombe duquel se produisent des miracles, nous importe peut-être moins, me semble-t-il, que la communion des saints, une communion ouverte qui sanctifie l’humanité et l’univers. Il y a beaucoup de saints inconnus, parfois incongrus, dont la bonté désintéressée, la force calme, laprésence rassurante et joyeuse, l’humble capacité non seulement de servir mais de créer font, si j’ose dire, des ravaudeurs de l’existence universelle, sans cesse déchirée par les puissances perverses du néant. Il faudra bien que l’Église se décide, oh ! non pas à canoniser, mais à ouvrir les yeux, à nous ouvrir les yeux sur la sainteté vivante, créatrice, trouée de ténèbres, trouant les ténèbres, des faiseurs de justice, de paix, de beauté – tous ces très ordinaires « chevaliers de la foi », pour parler comme Kierkegaard –, tous ces héros aussi de l’humaine grandeur, un Rembrandt, un Dostoïevski, ou cette Simone Weil qui pensait que la plus grande grâce est de savoir vraiment que les autres existent…

La Toussaint ouvre nos yeux sur la sainteté secrète de chaque personne, voire sur la sainteté de la terre – et c’est pourquoi nous aimons le « Cantiques des créatures » de saint François. La Toussaint, précédant, illuminant, le jour des morts, nous rappelle que le Christ ne cesse de vaincre la mort et l’enfer. Un moine de l’Athos disait au starets Silouane que tant qu’une âme, se murant dans son refus, serait en enfer, le Christ y serait avec elle, et tous les sauvés, priant avec lui qu’elle s’ouvre à l’universelle, à l’éternelle « Tous-Saints ».

L’appel à la sainteté #4

Juil 05, 18
jerome
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Après avoir identifié des critères de sainteté dans l’Ecriture (l’Evangile des Béatitudes (Mt 5), d’une part, et la parabole du Jugement dernier (Mt 25) d’autre part), le pape François donne des orientations précises pour vivre la sainteté aujourd’hui. Il n’a pas la prétention de nous transmettre un cadre très détaillé, mais plutôt « quelques caractéristiques » nous permettant de vivre à la manière du Christ dans le monde contemporain.

Le contexte dans lequel nous vivons est marqué par « l’anxiété nerveuse et violente qui nous disperse et nous affaiblit ; la négativité et la tristesse ; l’acédie commode, consumériste et égoïste ; l’individualisme et de nombreuses formes de fausses spiritualité sans rencontre avec Dieu. » (GE n°111) Fort de ce constat, le pape François nous confie 5 recommandations pour répondre avec sainteté aux défis de notre temps :

  • « Endurance, patience et douceur » : trois facettes d’une même attitude, afin d’être en paix, même lorsque tout s’agite autour de nous. Il faut s’humilier, à l’exemple du Christ, écrit François, même si « le monde se moque d’une pareille proposition » (GE n°120).
  • « joie et sens de l’humour » : véritable leitmotiv du pape François, qui a consacré une large place à la joie dans tous les grands textes de son pontificat
  • « audace et ferveur » : afin de ne pas vivre paralysés par le peur mais toujours portés par le dynamisme de l’Esprit
  • « en communauté » : car le combat pour la sainteté peut s’avérer difficile à mener. Il est beau de parcourir ensemble ce chemin. Le pape François rappelle ceux que l’Eglise a canonisés ensemble : les sept fondateurs de l’ordre des Servites de Marie, saint Paul Miki et ses compagnons (martyrs au Japon), les moines de Tibhirine (qui seront béatifiés prochainement).
  • « en prière constante » : car la sainteté commence dans la contemplation de celui qui est le seul Saint.

se procurer l’exhortation apostolique (3,50 €)


L’appel à la sainteté #3

Le chapitre 3 de Gaudete et Exsultate rappelle les principaux critères de sainteté, que le pape François extrait de deux textes fondamentaux de l’Evangile : les Béatitudes (Mt 5) et la parabole du jugement dernier (Mt 25,31-46).

Fidèle à son habitude, le pape nous exhorte à prendre au sérieux l’Evangile, et en cherchant à le mettre en pratique. Il connait bien la tentation – répandue dans notre pays – de réduire le texte biblique à un objet d’étude. « Le christianisme est d’abord fait pour être pratiqué, et s’il est objet de réflexion, ceci n’est valable que quand il nous aide à incarner l’Evangile dans la vie quotidienne » (GE n°109).

Chaque commentaire des béatitudes se termine par cette conclusion: « c’est ça la sainteté! »

  • Être pauvre de cœur, c’est cela la sainteté !
  • Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté !
  • Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté !
  • Rechercher la justice avec faim et soif, c’est cela la sainteté !
  • Regarder et agir avec miséricorde, c’est cela la sainteté !
  • Garder le cœur pur de tout ce qui souille l’amour, c’est cela la sainteté !
  • Semer la paix autour de nous, c’est cela la sainteté !
  • Accepter chaque jour le chemin de l’Évangile même s’il nous crée des problèmes, c’est cela la sainteté !


L’appel à la sainteté #2

Dans le chapitre 2 de son exhortation, le pape François met en garde contre « deux ennemis subtils » de la sainteté. Il s’agit de deux attitudes qu’il considère comme particulièrement pernicieuses. Du reste, il les avait déjà dénoncées dans sa première exhortation « la joie de l’Evangile. » (GE n°94)

Gnosticisme et pélagianisme : voilà deux attitudes qui sont incompatibles avec la sainteté chrétienne. Les termes ne datent pas d’aujourd’hui puisqu’il s’agit, en réalité, de deux hérésies chrétiennes des premiers siècles, et qui tendent à réapparaitre sous des formes nouvelles à notre époque.

Les gnostiques réduisaient la foi à un savoir, exaltant la connaissance, et oubliant que c’est toujours le Seigneur qui fait le premier pas. Il se révèle à nous. « Il a toujours été très clair – écrit François – que la perfection des personnes se mesure par leur degré de charité et non par la quantité des données et des connaissances qu’elles accumulent. »

En bref, s’il est important d’approfondir sa foi, cherchant à mieux connaitre les Ecritures ou la doctrine de l’Eglise, attention à la fausse sécurité que provoque la connaissance ! L’humilité reste la voie la plus sûre de sainteté.

Le pélagianisme consiste à exalter la volonté humaine. Or la sainteté n’est pas uniquement question de volonté ou de force personnelle. Citant une formule de St Bonaventure, François rappelle que « tous ne peuvent pas tout »,. « L’absence de la reconnaissance sincère, douloureuse et priante de nos limites est ce qui empêche la grâce de mieux agir en nous » (n°50)

Devenir saint demande certainement un effort, une conversion de notre part… mais le premier pas à accomplir, c’est de laisser la grâce de Dieu pénétrer dans nos vies.

texte intégral sur le site vatican.va


L’appel à la sainteté #1

Pour ce temps de Pâques, le pape François nous a offert un petit texte « lumineux », comme s’il voulait s’assurer que nous ne vivions pas cette Pâque de façon routinière, mais comme une véritable résurrection !

Dans son exhortation apostolique intitulée Gaudete et exsultate, François nous invite à accueillir à frais nouveau l’appel à la sainteté. Se refusant à écrire un traité sur la sainteté, il préfère – dans le 1e chapitre – nous interpeller et nous faire partager son expérience de pasteur. Il a rencontré, accompagné tant de personnes qu’il a en mémoire de nombreux témoignages de saints : « les parents qui éduquent leurs enfants avec amour, les hommes et les femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, les malades et les religieuses âgées qui continuent de sourire… » (n°7)

En nous parlant des « saints de la porte d’à côté », le pape fait un clin d’œil à Madeleine Delbrêl, qui après sa conversion et son installation à Ivry avec quelques compagnes, avait découvert la « sainteté des gens ordinaires. »

Nous sommes tous concernés par l’appel de Dieu à « embellir » nos vies par l’accueil de l’Evangile. Le défi, écrit le pape, est de « vivre son propre engagement de façon à ce que les efforts aient un sens évangélique et nous identifient toujours davantage à Jésus-Christ ! » (n°28)

« Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté ! »  (n°15)

Jérôme Thuault +

Goûter et partager la parole de Dieu pendant le Carême

Fév 26, 18
alain
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Pendant le temps du Carême, vous êtes tous invités aux

Messes des jeudis 8, 15 et 22 mars 2018 à 12h15

qui comporteront un temps de « dialogue contemplatif » en petits groupes sur l’Evangile,

organisé avec le concours de membres de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) : c’est une prière communautaire, une écoute de la Parole de Dieu partagée en groupe. D’où l’appellation de « dialogue»

  • « Contemplatif» car il s’agit d’accueillir le récit, non pas de façon intellectuelle mais avec ses sens : ce qu’il donne à voir, à entendre, à sentir, à goûter.

 

EVANGILE ET ACTUALITE – Echos de la séance du 25 janvier 2019

Fév 24, 18
therese
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Rappel sur le “Parcours Évangile et actualité”

Il s’agit, au long de l’année, de lire un évangile dans sa totalité (aucun prérequis nécessaire) et de découvrir, dans notre actualité, dans la vie, cette parole même. Il s’agit donc de faire se rejoindre l’actualité et l’Évangile : l’actualité est celle de la vie, l’Evangile, une page de vie.

Parcours divisé en cinq étapes, chacune s’achevant par une rencontre un samedi matin (voir dates ci-dessous), au cours de laquelle sont partagées, entre autres, les découvertes de chacun : un verset de la partie d’évangile associée à l’étape, verset éclairé, incarné dans un fait d’actualité.

Pour cette lecture, chacun est invité à respecter une « clé » de lecture (cette année : risques- sécurité), ce qui évite la dispersion et amène à approfondir davantage la découverte de l’évangile.

En 2017 – 2018 le support  sera l’évangile de Matthieu et la clé de lecture : risques – sécurité

Les rendez-vous à venir : de 9 h à 13 h 30, les samedis  24 mars 2018 (chapitres 19 à 23) et 26 mai 2018 (chapitres 24 à 28).

Echos de la séance du 25 janvier :

Risques  :   3 Le Lien janv 2018 page1
Au fil des contributions …     3 Le Lien janv 2018 page 2
Temps de prière :  3 Le Lien janv 2018 page 3

 

Goûter et partager la Parole de Dieu pendant l’Avent

Nov 20, 17
alain
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Pendant le temps de l’Avent, vous êtes tous invités aux

Messes des jeudis 30 novembre, 7 et 14 décembre 2017 à 12h15

qui comporteront un temps de « dialogue contemplatif » en petits groupes sur l’Evangile du jour

organisé avec le concours de membres de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) :

  • C’est une prière communautaire, une écoute de la Parole de Dieu partagée en groupe. D’où l’appellation de « dialogue»

  • « Contemplatif» car il s’agit d’accueillir le récit, non pas de façon intellectuelle mais avec ses sens : ce qu’il donne à voir, à entendre, à sentir, à goûter.

 

Parcours Evangile et actualité 2017-2018. Risque et sécurité.

Sep 09, 17
alain
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PARCOURS  « ÉVANGILE et ACTUALITÉ »

Lettre d’information « LE LIEN » – Septembre 2017

 

NOTRE PROPOSITION 

Un parcours Évangile et actualité ?

Il s’agit, au long de l’année, de lire un évangile dans sa totalité (aucun prérequis nécessaire) et de découvrir, dans notre actualité, dans la vie, cette parole même. Il s’agit donc de faire se rejoindre l’actualité et l’Évangile : l’actualité est celle de la vie, l’Evangile, une page de vie.

Parcours divisé en cinq étapes, chacune s’achevant par une rencontre un samedi matin (voir dates ci-dessous), au cours de laquelle sont partagées, entre autres, les découvertes de chacun : un verset de la partie d’évangile associée à l’étape, verset éclairé, incarné dans un fait d’actualité.

Pour cette lecture, chacun est invité à respecter une « clé » de lecture (cette année : risques- sécurité), ce qui évite la dispersion et amène à approfondir davantage la découverte de l’évangile.

L’expérience – ce sera le 15e parcours proposé – nous conduit à affirmer que la richesse de la démarche est immense, mais qu’elle demande le respect d’une certaine ascèse de méthode (un seul verset, la clé) et celui des consignes matérielles pour les rencontres (voir au verso)

LE PROJET 2017 – 2018

Le support : évangile de Matthieu ;

La clé de lecture : risques – sécurité ;

Les rendez-vous : de 9 h à 13 h 30, les samedis

18 novembre 2017 (chapitres 1 à 7)

16 décembre 2017 (chapitres 8 à 12)

27 janvier 2018 (chapitres 13 à 18)

24 mars 2018 (chapitres 19 à 23)

26 mai 2018 (chapitres 24 à 28).

 Les temps d’une rencontre :

accueil-café, partage des regards sur l’actualité, intervenant ou travail en groupes, temps de prière et méditation à la chapelle, repas tiré du sac.

Citations

« Une vision réaliste de la Bible lue dans son ensemble contribue à déconstruire les images que nous en avons et les images de Dieu que nous en tirons. Elle permet aussi à d’autres images d’émerger : elle n’est pas un livre de vérités religieuses, mais un livre qui reflète la vie des humains et leur histoire ; son Dieu n’est pas un « pur Esprit », mais un Dieu qui s’implique corps et âme dans l’histoire sans avoir peur de « se mouiller », de se compromettre, même avec ce qui sème le malheur. »

« Mais au fond, peut-être cette image de la Bible dérange-t-elle. Car loin de distraire le lecteur de sa réalité la plus quotidienne, elle l’y ramène avec insistance, comme pour l’inviter à chercher Dieu non pas en dehors de sa condition concrète, mais au cœur même de sa vie. »

Ces deux citations sont extraites de l’introduction d’André Wenin à son livre « La Bible ou la violence surmontée » (DDB, 2008), pages 17 et18

 

Goûter et partager la parole de Dieu

Fév 23, 17
alain
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Pendant le temps de Carême, vous êtes tous invités aux

Messes des jeudis 9, 16 et 23 mars 2017 à 12h15

qui comporteront un temps de « dialogue contemplatif » en petits groupes sur l’Evangile du jour

organisé avec le concours de membres de la Communauté de Vie Chrétienne (CVX) :

  • C’est une prière communautaire, une écoute de la Parole de Dieu partagée en groupe. D’où l’appellation de « dialogue»
  • « Contemplatif» car il s’agit d’accueillir le récit, non pas de façon intellectuelle mais avec ses sens : ce qu’il donne à voir, à entendre, à sentir, à goûter.